Entorse de cheville, comment réagir ?

Premier réflexes à adopter :

  • Cessez immédiatement l’activité.
  • Glacez la zone en souffrance (bombe de froid / Poche de glace/ Bassine d’eau froide avec glaçons). Pas plus de 10 minutes autant de fois que possible par jour.
  • Immobilisez la cheville afin d’éviter une aggravation de la lésion, pour cela demandez à un professionnel de santé de strapper.
  • La nuit, surélevez légèrement le pied, et immobilisez la cheville (attelle) pour éviter les mouvements parasites.
  • La journée, restez actif, la marche permet de drainer l’articulation.

A éviter :

  • Application de chaud sur la zone lésée.
Exemple d’une entorse externe récente (J+2)

Qu’est-ce qu’une entorse ?

L’entorse est une des pathologies traumatiques les plus fréquentes chez les sportifs.
Elle est définie comme une lésion traumatique d’un ou plusieurs ligaments (selon la gravité) dans un mouvement forcé.
Dans la plupart des cas, le pied se tord vers l’intérieur, lésant un ou plusieurs ligaments collatéraux externe, on parle d’entorse externe.

Mécanisme de l’entorse externe

Il existe deux types de classifications de l’entorse externe :

Selon le degré de gravité :

  • Entorse bénigne, élongation ligamentaire  qui sollicitent les récepteurs proprioceptifs, abondants dans les ligaments, entrainant une réaction vasomotrice.
  • Entorse de moyenne gravité, il y a une rupture partielle ligamentaire, sans brèche capsulaire.
  • Dans l’entorse grave, il y a rupture complète d’un ou de plusieurs ligaments avec une brèche capsulaire.

Selon l’atteinte ligamentaire des ligaments collatéraux :

  • Stade 0 : pas de rupture ligamentaire
  • Stade 1 : rupture du faisceau antérieur
  • Stade 2 : rupture des faisceaux antérieur et moyen
  • Stade 3 : rupture des faisceaux antérieur, moyen et postérieur

 

Vers qui me tourner  ?

Urgences / Médecin

En cas de douleur modérée, il est possible de patienter 24 à 48 heures avant de consulter votre médecin généraliste qui vous prescrira une radio et par la suite des séances de rééducation chez le kinésithérapeute.

En cas de douleur intense : 

  • Vous pouvez vous adresser aux urgences qui vous feront également une radio, attention vous ne passerez pas en priorité.
  • Ou à un Centre de radiologie, mais vous ne serez pas remboursé, sauf à disposer d’une prescription médicale.

Pourquoi consulter un médecin / urgences ? 

Devant toute suspicion d’entorse, il est nécessaire d’éliminer rapidement une pathologie grave nécessitant un traitement en urgence (Fracture, lésion tendineuse, etc.)
C’est la raison pour laquelle, il est nécessaire de consulter rapidement.

Exemple d’une radio effectuée dans un contexte d’entorse. Aucune lésion osseuse n’est présente.

 

Ostéopathe

Quel intérêt ostéopathique ?

  • Dans un premier temps, un travail à distance de la zone lésée, pour relâcher les tensions des tissus alentour peut être envisagé.
  • Ensuite, l’ostéopathe traitera les compensations qui se seront éventuellement mises en place (pied, jambe, genou, bassin, etc.) et favoriser ainsi une récupération rapide, par un drainage de l’oedème.
  • Enfin, un traitement direct de l’articulation facilitera le retour de la mobilité, une fois l’oedème résorbé.

Face à ce motif de consultation, l’ostéopathe dispose d’une palette de techniques qu’il adaptera au patient et à sa douleur.

Kinésithérapeute

Est ce que l’ostéopathie peut suffire à traiter une entorse ?

Si l’ostéopathe veille à redonner une bonne mobilité au complexe articulaire de la cheville, en levant des compensations et/ou en relâchant les tissus autour, son travail reste limité lors d’une entorse car il y a lésion organique.
La « réparation » de cette lésion est contrôlée par le kinésithérapeute, qui veille au bon rétablissement global de la cheville, ainsi qu’à la bonne récupération par une rééducation musculaire adaptée et un travail proprioceptif.

 

Quels risques de complication ?

  • Une hyperlaxité ligamentaire pouvant entraîner une sensation d’instabilité,
  • Une raideur de cheville due à la rétractation des ligaments lésés
  • Des douleurs résiduelles, qui risque d’entraîner un mauvais déroulé du pas lors de la marche (entraînant des boiteries) et pouvant par la suite créer des douleurs à distance résultantes des diverses compensation.

 

Sources :